” href=”https://siriri.org/soubor/presentation-du-projet-apprendre-en-jouant/”>ici.
La République centrafricaine, située au coeur du continent africain, est l’un des pays les plus pauvres du monde, profondément marqué par l’instabilité politique. Pour pouvoir s’engager sur une autre voie et devenir un état stable et indépendant, la RCA a besoin de citoyens instruits. Une instruction de qualité ne peut cependant être dispensée en l’absence d‘enseignants compétents et de matériel pédagogique adéquat. Les premiers comme le second font fondamentalement défaut en RCA.
Ce sont les raisons pour lesquelles, en 2015, des pédagogues tchèques de l’équipe SIRIRI et des enseignants centrafricains se sont réunis et ont lancé le programme éducatif “Apprendre en jouant en RCA“. Nous sommes convaincus que ce programme répond aux besoins des enseignants centrafricains comme aux exigences de la pédagogie du 21ème siècle. Nous sommes par ailleurs certains que les outils pédagogiques sont proposés dans une langue que la population locale est en mesure comprendre. L’intérêt des enseignants et des parents pour le programme éducatif ne cesse de croître. Il ne s’agit pas uniquement de former des enseignants. Les cours pour le personnel enseignant sont complétés par d’autres matériels faisant partie du programme – syllabaires et méthodes de lectures en sango, manuels pédagogiques et outils didactiques. Le linguiste centrafricain Pr. Diki-Kidiri a participé à l‘élaboration de nos nouvelles méthodes de lecture en sango.
En quoi réside le problème?
La République centrafricaine est ravagée par la guerre civile et la pauvreté. Le niveau d’instruction actuel en RCA ne laisse présager aucune amélioration sensible de cette situation dans un proche avenir.
Selon les statistiques, le taux d’alphabétisation de la population âgée de plus de quinze ans en RCA a longtemps été l’un des plus bas au monde. D‘après l’index international (prosperity.com) comparant l’accès à l’éducation et le niveau d’instruction dans 167 pays, la RCA se classait en 2019 à la 164ème place.
Avant d’entrer à l’école primaire, les enfants ne connaissent que la langue la plus répandue, le sango. L’enseignement à l‘école est cependant majoritairement dispensé en français, ce qui handicape considérablement les enfants dans leur apprentissage des savoirs de base. Le niveau des écoles est particulièrement faible.
Pendant longtemps, le ministère de l’éducation centrafricain n’a pas été en mesure d’assurer le versement régulier des salaires des enseignants comme leur formation adéquate.
En ce qui concerne les méthodes pédagogiques employées, l’enseignement repose sur la mémorisation de longs textes ou sur le recopiage au tableau de textes en français. Les élèves n’ont généralement ni cahier, ni manuel à disposition. Ils n’ont bien souvent qu’une ardoise sur laquelle ils écrivent à la craie.
Comment résoudre ce problème?
Les enfants ont essentiellement besoin d’une méthode de lecture rédigée dans leur langue et d’enseignants qui sachent les motiver. Notre programme permet d’assurer l’un comme l’autre.
L’idée à la base de ce programme consiste à améliorer la qualité de l’enseignement dispensé dans les écoles élémentaires choisies de RCA, dans la mesure où le primaire est bien souvent le seul cycle scolaire fréquenté par un grand nombre d’élèves centrafricains. Ce programme a été initié par l’organisation tchèque SIRIRI, qui intervient depuis près de 2006 en RCA et y travaille en étroite collaboration avec des missionnaires carmes. SIRIRI, en concertation avec des experts tchèques en pédagogie, a cherché la solution la mieux adaptée pour soutenir les enseignants en RCA.
Nous avons travaillé au concept de nos ouvrages avec des enseignants centrafricains, qui ont ainsi eu pour la première fois la possibilité d’enseigner dans leur langue maternelle, et non en français.
Après leur avoir dispensé une formation interactive, SIRIRI remet aux enseignants un guide pédagogique ainsi que d’autres outils didactiques, tels qu‘un alphabet vivant, des sets de lettres et de chiffres, un syllabaire illustré et un manuel de lecture, le tout en sango, la langue locale.
L’enseignement en sango dans les écoles élémentaires est conforme aux recommandations de l’Unesco en matière d’enseignement en langue maternelle dans les pays multilingues. Le ministère de l’éducation centrafricain a recommandé l’enseignement en sango dès 1995.
En quoi cette solution est-elle la meilleure?
Ce programme a été mûrement réfléchi. Nous l‘avons mis au point en concertation avec des enseignants centrafricains afin de comprendre ce dont le système scolaire centrafricain avait réellement besoin. La demande pour notre programme est immense, ce qui montre qu’il fait sens et que sa mise en place est une réussite.
Cours interactifs pour enseignants du 1er niveau de l’école primaire
L’objectif de ces séminaires est de former des instituteurs à « l’éducation pleine de sens », c’est-à-dire de renforcer l’interaction entre l’enseignant et l’élève dans le processus d’enseignement. Suivant le concept « apprendre en jouant » développé par Comenius, nous nous sommes fixés pour but de développer la créativité, le sens du jeu et le plaisir d’apprendre des enfants. Au cours de ces séminaires puis en situation d‘enseignement, les formateurs de SIRIRI accompagnent les enseignants et ont pu vérifier avec eux que, même dans un pays d’une extrême pauvreté, il reste possible de travailler avec du matériel pédagogique, en accord avec les critères pédagogiques modernes. Beaucoup nous contactent aujourd’hui pour approfondir leurs qualifications et ouvrir ainsi la voie à d’autres enseignants..
Les séminaires s’appuient sur le guide pédagogique que nous avons élaboré sur mesure pour les enseignants centrafricains. Lors des séminaires, les enseignants apprennent à créer des outils pédagogiques simples, à développer leur créativité, à pratiquer l‘écoute active, à poser des questions et à améliorer leur compréhension de textes lus. De 2016 à 2020, entre février et avril, SIRIRI a effectué des visites d’évaluation dans les classes d‘enseignants ayant suivi la formation. L’objectif était d‘évaluer les compétences et les progrès des enfants et de fournir un retour aux enseignants. Ces voyages ont donné lieu à des rapports d’évaluation détaillés de dizaines de classes.
Fresques didactiques
Parallèlement à ces formations et pour les compléter, nous réalisons des fresques didactiques dans les écoles. Des dizaines de classes dans plusieurs écoles de Bozoum, Bouaor et Baoro sont ainsi progressivement équipées de fresques, sur la base de motifs proposés / peints par deux artistes tchèques, David Böhm et Jiří Franta. Ces fresques pallient au manque de manuels scolaires et d’images pédagogiques.
Les premières fresques ont été réalisées grâce au soutien de l’ambassade de la République tchèque à Abuja (Nigéria), dont relève territorialement la République centrafricaine.
Kit composé d‘un Alphabet vivant, d‘un syllabaire ABC et d’un manuel de lecture en sango
Les classes des enseignants formés ont été dotées d’un kit didactique comprenant un Alphabet vivant et un set de lettres. Les élèves ont reçu un syllabaire illustré en sango. Nous avons mis au point cet ouvrage en collaboration avec des instituteurs centrafricains et des artistes tchèques. L’objectif de cette méthode est de permettre aux enfants de s’approprier les bases de la lecture. Le syllabaire reste la propriété de l’école, afin d’en prolonger durablement l’usage. Nous avons par ailleurs finalisé une méthode de lecture en sango. Lorsque les enfants maîtrisent la technique de la lecture dans leur langue maternelle, ils peuvent plus aisément passer à la lecture du français officiel, dont la connaissance est nécessaire en RCA, non seulement pour la poursuite de leurs études.
Première étape du programme, de 2015 à 2019
Au total, 458 enseignants centrafricains issus de 135 écoles confessionnelles, étatiques, urbaines et rurales ont été formés. La formation s’est déroulée dans deux grandes villes régionales. Les enseignants formés ont reçu 10 250 syllabaires, 110 fresques didactiques et autres aides.
Pendant cinq ans, plus de 30 volontaires européens – des formateurs et deux artistes – sont venus en RCA pour former des enseignants centrafricains. Certains d’entre eux se sont progressivement impliqués dans la gestion des cours en tant que formateurs. Cette façon de travailler visait à renforcer les compétences locales et à remettre à l’avenir le programme entre les mains des Centrafricains.
L’année 2019 a été une année pilote où, à la demande des enseignants, la formation a été étendue à des matières spécifiques: mathématiques, lecture et écriture.
À partir de juillet 2019, la coordinatrice du programme «Apprendre en jouant» a directement travaillé en RCA et y a préparé la formation pour 2020. Elle a apporté son soutien aux enseignants formés et a collaboré avec des institutions locales et internationales pour étendre le programme à d’autres écoles et le transmettre aux autorités locales.
Deuxième étape après une pause liée au Covid – passation du programme aux formateurs centrafricains en 2023
Cependant, au printemps 2020, la pandémie mondiale de covid a éclaté, de sorte que la mise en œuvre du programme par SIRIRI a dû être suspendue et est restée entièrement entre les mains des enseignants centrafricains. Ce n’est qu’en 2022 qu’il a été possible de visiter certaines écoles et certains enseignants. Nous avons alors pu constater que les enseignants continuent d’enseigner en sango et d’utiliser les connaissances et matériels acquis lors de leur formation. Le programme se poursuit donc de manière durable et indépendamment de la présence de formateurs européens. Dans plusieurs salles de classe, nous avons trouvé des bouliers fabriqués localement en bois et avec des bouchons de bouteilles en plastique.
Les enseignants continuent à être très intéressés par notre programme. Ils nous ont demandé des formations complémentaires et des fresques didactiques pour les écoles où il n’y en a pas encore. C’est pourquoi nous avons de dessiner des fresques didactiques dans des écoles villageoises des environs de Bozoum et de Baoro. En août et en septembre, une formation a été dispensée par des enseignants centrafricains sous la supervision de SIRIRI.
En 2023, un voyage de suivi est prévu, ainsi que la mise en place d’une formation complémentaire, qui se fera à nouveau sous la direction de formateurs centrafricains, avec l’appui financier et encadrant de SIRIRI.
SIRIRI a créé deux séries de tutoriels vidéo qui peuvent être distribués sur des clés USB pour soutenir les formateurs centrafricains. Dans une première partie, les auteurs et artistes expliquent la philosophie du programme et les étapes méthodologiques pour atteindre les objectifs pédagogiques. La deuxième partie sert d’illustration pratique du travail des formateurs centrafricains lors de la formation de leurs collègues.
Un programme récompensé à plusieurs reprises
En juin 2018, l’agence de développement du ministère des Affaires étrangères de République tchèque a décerné à l’organisation à but non lucratif SIRIRI le prix pour la réalisation des objectifs de développement durable des Nations Unies pour son programme „Apprendre en jouant en RCA“.
En mars 2020, l’Inspection générale de l’éducation nationale de la RCA a accordé son agrément pour l’enseignement d‘après le syllabaire «YANGA TI SANGO» et le manuel de lecture «Mbeti ti diko» dans les écoles primaires. Les deux ouvrages ont été réalisés par SIRIRI dans le cadre du programme „Apprendre en jouant en RCA“. Cet agrément a constitué une étape importante pour le développement du programme, la diffusion de l’enseignement dans la langue nationale et la confirmation de la coopération entre l’organisation tchèque SIRIRI et les autorités centrafricaines. Parallèlement, le référencement du programme „Apprendre en jouant en RCA“ a été inscrit dans le programme gouvernemental global de développement de l’éducation en République centrafricaine pour les dix prochaines années. Ce programme devrait être cofinancé par la Banque mondiale.
Nous avons besoin de soutien financier pour répondre à la forte demande que notre programme a générée en RCA.
L’organisation SIRIRI finance majoritairement le programme „Apprendre en jouant en RCA“ grâce aux dons individuels. En 2015, le projet a également été soutenu par l’Ambassade de France en RCA puis par l’Agence Tchèque de Développement et l’Ambassade de la République Tchèque à Abuja (Nigéria).
L’établissement de relations avec des donateurs privés et des entreprises comme la mise en place de partenariats avec des institutions nationales et internationales sont essentiels pour le financement.
De la part des enseignants du secondaire, le SIRIRI note un intérêt croissant pour une méthodologie nouvelle, moderne et surtout efficace. Des ressources financières suffisantes permettraient d’étendre géographiquement le programme, de fournir davantage d‘outils pédagogiques et de soutenir la mise en œuvre de cours supplémentaires organisés par des formateurs centrafricains pour leurs collègues.” href=”https://siriri.org/soubor/presentation-du-projet-apprendre-en-jouant/”>ici.
La République centrafricaine, située au coeur du continent africain, est l’un des pays les plus pauvres du monde, profondément marqué par l’instabilité politique. Pour pouvoir s’engager sur une autre voie et devenir un état stable et indépendant, la RCA a besoin de citoyens instruits. Une instruction de qualité ne peut cependant être dispensée en l’absence d‘enseignants compétents et de matériel pédagogique adéquat. Les premiers comme le second font fondamentalement défaut en RCA.
Ce sont les raisons pour lesquelles, en 2015, des pédagogues tchèques de l’équipe SIRIRI et des enseignants centrafricains se sont réunis et ont lancé le programme éducatif “Apprendre en jouant en RCA“. Nous sommes convaincus que ce programme répond aux besoins des enseignants centrafricains comme aux exigences de la pédagogie du 21ème siècle. Nous sommes par ailleurs certains que les outils pédagogiques sont proposés dans une langue que la population locale est en mesure comprendre. L’intérêt des enseignants et des parents pour le programme éducatif ne cesse de croître. Il ne s’agit pas uniquement de former des enseignants. Les cours pour le personnel enseignant sont complétés par d’autres matériels faisant partie du programme – syllabaires et méthodes de lectures en sango, manuels pédagogiques et outils didactiques. Le linguiste centrafricain Pr. Diki-Kidiri a participé à l‘élaboration de nos nouvelles méthodes de lecture en sango.
En quoi réside le problème?
La République centrafricaine est ravagée par la guerre civile et la pauvreté. Le niveau d’instruction actuel en RCA ne laisse présager aucune amélioration sensible de cette situation dans un proche avenir.
Selon les statistiques, le taux d’alphabétisation de la population âgée de plus de quinze ans en RCA a longtemps été l’un des plus bas au monde. D‘après l’index international (prosperity.com) comparant l’accès à l’éducation et le niveau d’instruction dans 167 pays, la RCA se classait en 2019 à la 164ème place.
Avant d’entrer à l’école primaire, les enfants ne connaissent que la langue la plus répandue, le sango. L’enseignement à l‘école est cependant majoritairement dispensé en français, ce qui handicape considérablement les enfants dans leur apprentissage des savoirs de base. Le niveau des écoles est particulièrement faible.
Pendant longtemps, le ministère de l’éducation centrafricain n’a pas été en mesure d’assurer le versement régulier des salaires des enseignants comme leur formation adéquate.
En ce qui concerne les méthodes pédagogiques employées, l’enseignement repose sur la mémorisation de longs textes ou sur le recopiage au tableau de textes en français. Les élèves n’ont généralement ni cahier, ni manuel à disposition. Ils n’ont bien souvent qu’une ardoise sur laquelle ils écrivent à la craie.
Comment résoudre ce problème?
Les enfants ont essentiellement besoin d’une méthode de lecture rédigée dans leur langue et d’enseignants qui sachent les motiver. Notre programme permet d’assurer l’un comme l’autre.
L’idée à la base de ce programme consiste à améliorer la qualité de l’enseignement dispensé dans les écoles élémentaires choisies de RCA, dans la mesure où le primaire est bien souvent le seul cycle scolaire fréquenté par un grand nombre d’élèves centrafricains. Ce programme a été initié par l’organisation tchèque SIRIRI, qui intervient depuis près de 2006 en RCA et y travaille en étroite collaboration avec des missionnaires carmes. SIRIRI, en concertation avec des experts tchèques en pédagogie, a cherché la solution la mieux adaptée pour soutenir les enseignants en RCA.
Nous avons travaillé au concept de nos ouvrages avec des enseignants centrafricains, qui ont ainsi eu pour la première fois la possibilité d’enseigner dans leur langue maternelle, et non en français.
Après leur avoir dispensé une formation interactive, SIRIRI remet aux enseignants un guide pédagogique ainsi que d’autres outils didactiques, tels qu‘un alphabet vivant, des sets de lettres et de chiffres, un syllabaire illustré et un manuel de lecture, le tout en sango, la langue locale.
L’enseignement en sango dans les écoles élémentaires est conforme aux recommandations de l’Unesco en matière d’enseignement en langue maternelle dans les pays multilingues. Le ministère de l’éducation centrafricain a recommandé l’enseignement en sango dès 1995.
En quoi cette solution est-elle la meilleure?
Ce programme a été mûrement réfléchi. Nous l‘avons mis au point en concertation avec des enseignants centrafricains afin de comprendre ce dont le système scolaire centrafricain avait réellement besoin. La demande pour notre programme est immense, ce qui montre qu’il fait sens et que sa mise en place est une réussite.
Cours interactifs pour enseignants du 1er niveau de l’école primaire
L’objectif de ces séminaires est de former des instituteurs à « l’éducation pleine de sens », c’est-à-dire de renforcer l’interaction entre l’enseignant et l’élève dans le processus d’enseignement. Suivant le concept « apprendre en jouant » développé par Comenius, nous nous sommes fixés pour but de développer la créativité, le sens du jeu et le plaisir d’apprendre des enfants. Au cours de ces séminaires puis en situation d‘enseignement, les formateurs de SIRIRI accompagnent les enseignants et ont pu vérifier avec eux que, même dans un pays d’une extrême pauvreté, il reste possible de travailler avec du matériel pédagogique, en accord avec les critères pédagogiques modernes. Beaucoup nous contactent aujourd’hui pour approfondir leurs qualifications et ouvrir ainsi la voie à d’autres enseignants..
Les séminaires s’appuient sur le guide pédagogique que nous avons élaboré sur mesure pour les enseignants centrafricains. Lors des séminaires, les enseignants apprennent à créer des outils pédagogiques simples, à développer leur créativité, à pratiquer l‘écoute active, à poser des questions et à améliorer leur compréhension de textes lus. De 2016 à 2020, entre février et avril, SIRIRI a effectué des visites d’évaluation dans les classes d‘enseignants ayant suivi la formation. L’objectif était d‘évaluer les compétences et les progrès des enfants et de fournir un retour aux enseignants. Ces voyages ont donné lieu à des rapports d’évaluation détaillés de dizaines de classes.
Fresques didactiques
Parallèlement à ces formations et pour les compléter, nous réalisons des fresques didactiques dans les écoles. Des dizaines de classes dans plusieurs écoles de Bozoum, Bouaor et Baoro sont ainsi progressivement équipées de fresques, sur la base de motifs proposés / peints par deux artistes tchèques, David Böhm et Jiří Franta. Ces fresques pallient au manque de manuels scolaires et d’images pédagogiques.
Les premières fresques ont été réalisées grâce au soutien de l’ambassade de la République tchèque à Abuja (Nigéria), dont relève territorialement la République centrafricaine.
Kit composé d‘un Alphabet vivant, d‘un syllabaire ABC et d’un manuel de lecture en sango
Les classes des enseignants formés ont été dotées d’un kit didactique comprenant un Alphabet vivant et un set de lettres. Les élèves ont reçu un syllabaire illustré en sango. Nous avons mis au point cet ouvrage en collaboration avec des instituteurs centrafricains et des artistes tchèques. L’objectif de cette méthode est de permettre aux enfants de s’approprier les bases de la lecture. Le syllabaire reste la propriété de l’école, afin d’en prolonger durablement l’usage. Nous avons par ailleurs finalisé une méthode de lecture en sango. Lorsque les enfants maîtrisent la technique de la lecture dans leur langue maternelle, ils peuvent plus aisément passer à la lecture du français officiel, dont la connaissance est nécessaire en RCA, non seulement pour la poursuite de leurs études.
Première étape du programme, de 2015 à 2019
Au total, 458 enseignants centrafricains issus de 135 écoles confessionnelles, étatiques, urbaines et rurales ont été formés. La formation s’est déroulée dans deux grandes villes régionales. Les enseignants formés ont reçu 10 250 syllabaires, 110 fresques didactiques et autres aides.
Pendant cinq ans, plus de 30 volontaires européens – des formateurs et deux artistes – sont venus en RCA pour former des enseignants centrafricains. Certains d’entre eux se sont progressivement impliqués dans la gestion des cours en tant que formateurs. Cette façon de travailler visait à renforcer les compétences locales et à remettre à l’avenir le programme entre les mains des Centrafricains.
L’année 2019 a été une année pilote où, à la demande des enseignants, la formation a été étendue à des matières spécifiques: mathématiques, lecture et écriture.
À partir de juillet 2019, la coordinatrice du programme «Apprendre en jouant» a directement travaillé en RCA et y a préparé la formation pour 2020. Elle a apporté son soutien aux enseignants formés et a collaboré avec des institutions locales et internationales pour étendre le programme à d’autres écoles et le transmettre aux autorités locales.
Deuxième étape après une pause liée au Covid – passation du programme aux formateurs centrafricains en 2023
Cependant, au printemps 2020, la pandémie mondiale de covid a éclaté, de sorte que la mise en œuvre du programme par SIRIRI a dû être suspendue et est restée entièrement entre les mains des enseignants centrafricains. Ce n’est qu’en 2022 qu’il a été possible de visiter certaines écoles et certains enseignants. Nous avons alors pu constater que les enseignants continuent d’enseigner en sango et d’utiliser les connaissances et matériels acquis lors de leur formation. Le programme se poursuit donc de manière durable et indépendamment de la présence de formateurs européens. Dans plusieurs salles de classe, nous avons trouvé des bouliers fabriqués localement en bois et avec des bouchons de bouteilles en plastique.
Les enseignants continuent à être très intéressés par notre programme. Ils nous ont demandé des formations complémentaires et des fresques didactiques pour les écoles où il n’y en a pas encore. C’est pourquoi nous avons de dessiner des fresques didactiques dans des écoles villageoises des environs de Bozoum et de Baoro. En août et en septembre, une formation a été dispensée par des enseignants centrafricains sous la supervision de SIRIRI.
En 2023, un voyage de suivi est prévu, ainsi que la mise en place d’une formation complémentaire, qui se fera à nouveau sous la direction de formateurs centrafricains, avec l’appui financier et encadrant de SIRIRI.
SIRIRI a créé deux séries de tutoriels vidéo qui peuvent être distribués sur des clés USB pour soutenir les formateurs centrafricains. Dans une première partie, les auteurs et artistes expliquent la philosophie du programme et les étapes méthodologiques pour atteindre les objectifs pédagogiques. La deuxième partie sert d’illustration pratique du travail des formateurs centrafricains lors de la formation de leurs collègues.
Un programme récompensé à plusieurs reprises
En juin 2018, l’agence de développement du ministère des Affaires étrangères de République tchèque a décerné à l’organisation à but non lucratif SIRIRI le prix pour la réalisation des objectifs de développement durable des Nations Unies pour son programme „Apprendre en jouant en RCA“.
En mars 2020, l’Inspection générale de l’éducation nationale de la RCA a accordé son agrément pour l’enseignement d‘après le syllabaire «YANGA TI SANGO» et le manuel de lecture «Mbeti ti diko» dans les écoles primaires. Les deux ouvrages ont été réalisés par SIRIRI dans le cadre du programme „Apprendre en jouant en RCA“. Cet agrément a constitué une étape importante pour le développement du programme, la diffusion de l’enseignement dans la langue nationale et la confirmation de la coopération entre l’organisation tchèque SIRIRI et les autorités centrafricaines. Parallèlement, le référencement du programme „Apprendre en jouant en RCA“ a été inscrit dans le programme gouvernemental global de développement de l’éducation en République centrafricaine pour les dix prochaines années. Ce programme devrait être cofinancé par la Banque mondiale.
Nous avons besoin de soutien financier pour répondre à la forte demande que notre programme a générée en RCA.
L’organisation SIRIRI finance majoritairement le programme „Apprendre en jouant en RCA“ grâce aux dons individuels. En 2015, le projet a également été soutenu par l’Ambassade de France en RCA puis par l’Agence Tchèque de Développement et l’Ambassade de la République Tchèque à Abuja (Nigéria).
L’établissement de relations avec des donateurs privés et des entreprises comme la mise en place de partenariats avec des institutions nationales et internationales sont essentiels pour le financement.
De la part des enseignants du secondaire, le SIRIRI note un intérêt croissant pour une méthodologie nouvelle, moderne et surtout efficace. Des ressources financières suffisantes permettraient d’étendre géographiquement le programme, de fournir davantage d‘outils pédagogiques et de soutenir la mise en œuvre de cours supplémentaires organisés par des formateurs centrafricains pour leurs collègues.” href=”https://siriri.org/soubor/presentation-du-projet-apprendre-en-jouant/”>ici.
La République centrafricaine, située au coeur du continent africain, est l’un des pays les plus pauvres du monde, profondément marqué par l’instabilité politique. Pour pouvoir s’engager sur une autre voie et devenir un état stable et indépendant, la RCA a besoin de citoyens instruits. Une instruction de qualité ne peut cependant être dispensée en l’absence d‘enseignants compétents et de matériel pédagogique adéquat. Les premiers comme le second font fondamentalement défaut en RCA.
Ce sont les raisons pour lesquelles, en 2015, des pédagogues tchèques de l’équipe SIRIRI et des enseignants centrafricains se sont réunis et ont lancé le programme éducatif “Apprendre en jouant en RCA“. Nous sommes convaincus que ce programme répond aux besoins des enseignants centrafricains comme aux exigences de la pédagogie du 21ème siècle. Nous sommes par ailleurs certains que les outils pédagogiques sont proposés dans une langue que la population locale est en mesure comprendre. L’intérêt des enseignants et des parents pour le programme éducatif ne cesse de croître. Il ne s’agit pas uniquement de former des enseignants. Les cours pour le personnel enseignant sont complétés par d’autres matériels faisant partie du programme – syllabaires et méthodes de lectures en sango, manuels pédagogiques et outils didactiques. Le linguiste centrafricain Pr. Diki-Kidiri a participé à l‘élaboration de nos nouvelles méthodes de lecture en sango.
En quoi réside le problème?
La République centrafricaine est ravagée par la guerre civile et la pauvreté. Le niveau d’instruction actuel en RCA ne laisse présager aucune amélioration sensible de cette situation dans un proche avenir.
Selon les statistiques, le taux d’alphabétisation de la population âgée de plus de quinze ans en RCA a longtemps été l’un des plus bas au monde. D‘après l’index international (prosperity.com) comparant l’accès à l’éducation et le niveau d’instruction dans 167 pays, la RCA se classait en 2019 à la 164ème place.
Avant d’entrer à l’école primaire, les enfants ne connaissent que la langue la plus répandue, le sango. L’enseignement à l‘école est cependant majoritairement dispensé en français, ce qui handicape considérablement les enfants dans leur apprentissage des savoirs de base. Le niveau des écoles est particulièrement faible.
Pendant longtemps, le ministère de l’éducation centrafricain n’a pas été en mesure d’assurer le versement régulier des salaires des enseignants comme leur formation adéquate.
En ce qui concerne les méthodes pédagogiques employées, l’enseignement repose sur la mémorisation de longs textes ou sur le recopiage au tableau de textes en français. Les élèves n’ont généralement ni cahier, ni manuel à disposition. Ils n’ont bien souvent qu’une ardoise sur laquelle ils écrivent à la craie.
Comment résoudre ce problème?
Les enfants ont essentiellement besoin d’une méthode de lecture rédigée dans leur langue et d’enseignants qui sachent les motiver. Notre programme permet d’assurer l’un comme l’autre.
L’idée à la base de ce programme consiste à améliorer la qualité de l’enseignement dispensé dans les écoles élémentaires choisies de RCA, dans la mesure où le primaire est bien souvent le seul cycle scolaire fréquenté par un grand nombre d’élèves centrafricains. Ce programme a été initié par l’organisation tchèque SIRIRI, qui intervient depuis près de 2006 en RCA et y travaille en étroite collaboration avec des missionnaires carmes. SIRIRI, en concertation avec des experts tchèques en pédagogie, a cherché la solution la mieux adaptée pour soutenir les enseignants en RCA.
Nous avons travaillé au concept de nos ouvrages avec des enseignants centrafricains, qui ont ainsi eu pour la première fois la possibilité d’enseigner dans leur langue maternelle, et non en français.
Après leur avoir dispensé une formation interactive, SIRIRI remet aux enseignants un guide pédagogique ainsi que d’autres outils didactiques, tels qu‘un alphabet vivant, des sets de lettres et de chiffres, un syllabaire illustré et un manuel de lecture, le tout en sango, la langue locale.
L’enseignement en sango dans les écoles élémentaires est conforme aux recommandations de l’Unesco en matière d’enseignement en langue maternelle dans les pays multilingues. Le ministère de l’éducation centrafricain a recommandé l’enseignement en sango dès 1995.
En quoi cette solution est-elle la meilleure?
Ce programme a été mûrement réfléchi. Nous l‘avons mis au point en concertation avec des enseignants centrafricains afin de comprendre ce dont le système scolaire centrafricain avait réellement besoin. La demande pour notre programme est immense, ce qui montre qu’il fait sens et que sa mise en place est une réussite.
Cours interactifs pour enseignants du 1er niveau de l’école primaire
L’objectif de ces séminaires est de former des instituteurs à « l’éducation pleine de sens », c’est-à-dire de renforcer l’interaction entre l’enseignant et l’élève dans le processus d’enseignement. Suivant le concept « apprendre en jouant » développé par Comenius, nous nous sommes fixés pour but de développer la créativité, le sens du jeu et le plaisir d’apprendre des enfants. Au cours de ces séminaires puis en situation d‘enseignement, les formateurs de SIRIRI accompagnent les enseignants et ont pu vérifier avec eux que, même dans un pays d’une extrême pauvreté, il reste possible de travailler avec du matériel pédagogique, en accord avec les critères pédagogiques modernes. Beaucoup nous contactent aujourd’hui pour approfondir leurs qualifications et ouvrir ainsi la voie à d’autres enseignants..
Les séminaires s’appuient sur le guide pédagogique que nous avons élaboré sur mesure pour les enseignants centrafricains. Lors des séminaires, les enseignants apprennent à créer des outils pédagogiques simples, à développer leur créativité, à pratiquer l‘écoute active, à poser des questions et à améliorer leur compréhension de textes lus. De 2016 à 2020, entre février et avril, SIRIRI a effectué des visites d’évaluation dans les classes d‘enseignants ayant suivi la formation. L’objectif était d‘évaluer les compétences et les progrès des enfants et de fournir un retour aux enseignants. Ces voyages ont donné lieu à des rapports d’évaluation détaillés de dizaines de classes.
Fresques didactiques
Parallèlement à ces formations et pour les compléter, nous réalisons des fresques didactiques dans les écoles. Des dizaines de classes dans plusieurs écoles de Bozoum, Bouaor et Baoro sont ainsi progressivement équipées de fresques, sur la base de motifs proposés / peints par deux artistes tchèques, David Böhm et Jiří Franta. Ces fresques pallient au manque de manuels scolaires et d’images pédagogiques.
Les premières fresques ont été réalisées grâce au soutien de l’ambassade de la République tchèque à Abuja (Nigéria), dont relève territorialement la République centrafricaine.
Kit composé d‘un Alphabet vivant, d‘un syllabaire ABC et d’un manuel de lecture en sango
Les classes des enseignants formés ont été dotées d’un kit didactique comprenant un Alphabet vivant et un set de lettres. Les élèves ont reçu un syllabaire illustré en sango. Nous avons mis au point cet ouvrage en collaboration avec des instituteurs centrafricains et des artistes tchèques. L’objectif de cette méthode est de permettre aux enfants de s’approprier les bases de la lecture. Le syllabaire reste la propriété de l’école, afin d’en prolonger durablement l’usage. Nous avons par ailleurs finalisé une méthode de lecture en sango. Lorsque les enfants maîtrisent la technique de la lecture dans leur langue maternelle, ils peuvent plus aisément passer à la lecture du français officiel, dont la connaissance est nécessaire en RCA, non seulement pour la poursuite de leurs études.
Première étape du programme, de 2015 à 2019
Au total, 458 enseignants centrafricains issus de 135 écoles confessionnelles, étatiques, urbaines et rurales ont été formés. La formation s’est déroulée dans deux grandes villes régionales. Les enseignants formés ont reçu 10 250 syllabaires, 110 fresques didactiques et autres aides.
Pendant cinq ans, plus de 30 volontaires européens – des formateurs et deux artistes – sont venus en RCA pour former des enseignants centrafricains. Certains d’entre eux se sont progressivement impliqués dans la gestion des cours en tant que formateurs. Cette façon de travailler visait à renforcer les compétences locales et à remettre à l’avenir le programme entre les mains des Centrafricains.
L’année 2019 a été une année pilote où, à la demande des enseignants, la formation a été étendue à des matières spécifiques: mathématiques, lecture et écriture.
À partir de juillet 2019, la coordinatrice du programme «Apprendre en jouant» a directement travaillé en RCA et y a préparé la formation pour 2020. Elle a apporté son soutien aux enseignants formés et a collaboré avec des institutions locales et internationales pour étendre le programme à d’autres écoles et le transmettre aux autorités locales.
Deuxième étape après une pause liée au Covid – passation du programme aux formateurs centrafricains en 2023
Cependant, au printemps 2020, la pandémie mondiale de covid a éclaté, de sorte que la mise en œuvre du programme par SIRIRI a dû être suspendue et est restée entièrement entre les mains des enseignants centrafricains. Ce n’est qu’en 2022 qu’il a été possible de visiter certaines écoles et certains enseignants. Nous avons alors pu constater que les enseignants continuent d’enseigner en sango et d’utiliser les connaissances et matériels acquis lors de leur formation. Le programme se poursuit donc de manière durable et indépendamment de la présence de formateurs européens. Dans plusieurs salles de classe, nous avons trouvé des bouliers fabriqués localement en bois et avec des bouchons de bouteilles en plastique.
Les enseignants continuent à être très intéressés par notre programme. Ils nous ont demandé des formations complémentaires et des fresques didactiques pour les écoles où il n’y en a pas encore. C’est pourquoi nous avons de dessiner des fresques didactiques dans des écoles villageoises des environs de Bozoum et de Baoro. En août et en septembre, une formation a été dispensée par des enseignants centrafricains sous la supervision de SIRIRI.
En 2023, un voyage de suivi est prévu, ainsi que la mise en place d’une formation complémentaire, qui se fera à nouveau sous la direction de formateurs centrafricains, avec l’appui financier et encadrant de SIRIRI.
SIRIRI a créé deux séries de tutoriels vidéo qui peuvent être distribués sur des clés USB pour soutenir les formateurs centrafricains. Dans une première partie, les auteurs et artistes expliquent la philosophie du programme et les étapes méthodologiques pour atteindre les objectifs pédagogiques. La deuxième partie sert d’illustration pratique du travail des formateurs centrafricains lors de la formation de leurs collègues.
Un programme récompensé à plusieurs reprises
En juin 2018, l’agence de développement du ministère des Affaires étrangères de République tchèque a décerné à l’organisation à but non lucratif SIRIRI le prix pour la réalisation des objectifs de développement durable des Nations Unies pour son programme „Apprendre en jouant en RCA“.
En mars 2020, l’Inspection générale de l’éducation nationale de la RCA a accordé son agrément pour l’enseignement d‘après le syllabaire «YANGA TI SANGO» et le manuel de lecture «Mbeti ti diko» dans les écoles primaires. Les deux ouvrages ont été réalisés par SIRIRI dans le cadre du programme „Apprendre en jouant en RCA“. Cet agrément a constitué une étape importante pour le développement du programme, la diffusion de l’enseignement dans la langue nationale et la confirmation de la coopération entre l’organisation tchèque SIRIRI et les autorités centrafricaines. Parallèlement, le référencement du programme „Apprendre en jouant en RCA“ a été inscrit dans le programme gouvernemental global de développement de l’éducation en République centrafricaine pour les dix prochaines années. Ce programme devrait être cofinancé par la Banque mondiale.
Nous avons besoin de soutien financier pour répondre à la forte demande que notre programme a générée en RCA.
L’organisation SIRIRI finance majoritairement le programme „Apprendre en jouant en RCA“ grâce aux dons individuels. En 2015, le projet a également été soutenu par l’Ambassade de France en RCA puis par l’Agence Tchèque de Développement et l’Ambassade de la République Tchèque à Abuja (Nigéria).
L’établissement de relations avec des donateurs privés et des entreprises comme la mise en place de partenariats avec des institutions nationales et internationales sont essentiels pour le financement.
De la part des enseignants du secondaire, le SIRIRI note un intérêt croissant pour une méthodologie nouvelle, moderne et surtout efficace. Des ressources financières suffisantes permettraient d’étendre géographiquement le programme, de fournir davantage d‘outils pédagogiques et de soutenir la mise en œuvre de cours supplémentaires organisés par des formateurs centrafricains pour leurs collègues.” href=”https://siriri.org/soubor/predstaveni-projektu-skola-hrou/”>Stáhněte si ji zde.
Středoafrická republika, země ve středu afrického kontinentu, je jedna z nejchudších zemí na světě, která trpí dlouhodobou politickou nestabilitou. Pokud se má dostat na jinou cestu a proměnit se v samostatný a stabilní stát, potřebuje vzdělané lidi. Vzdělání ale není možné bez schopných učitelů. Důležité jsou i vhodné učební pomůcky. Toho se v SAR zásadně nedostává.
Proto se v roce 2015 spojili čeští pedagogové z týmu SIRIRI a středoafričtí učitelé a zahájili vzdělávací program “Škola hrou v SAR”. Máme tak jistotu, že odpovídá potřebám středoafrických učitelů, má vysoký standard pedagogiky 21. století a didaktické pomůcky jsou v jazyce, jemuž místní obyvatelé rozumějí. Zájem učitelů a rodičů o vzdělávací program stále roste. Nejde jen o vzdělávání učitelů. Kurzy pro pedagogy doplňují další materiály, které jsou součástí programu – slabikář a čítanka v sangu, pedagogické manuály a didaktické pomůcky. Na tvorbě nové čítanky v sangu se podílel středoafrický lingvista prof. Diki-Kidiri.
V čem je problém?
Středoafrická republika je zničena občanskou válkou a chudobou. Úroveň vzdělávacího systému nedává záruku, že by se tento stav měl v brzké době změnit.
Gramotnost obyvatelstva staršího patnácti let je v SAR podle statistik dlouhodobě nejnižší na světě. Podle mezinárodního indexu (prosperity.com) srovnávajícího země z hlediska dostupnosti a úrovně vzdělávání je v roce 2019 SAR na 164. místě ze 167 sledovaných zemí. Děti před nástupem do školy znají jen nejrozšířenější jazyk sango. Výuka na školách ale probíhá převážně ve francouzštině, což dětem ztěžuje osvojení základního učiva. Úroveň státních škol je slabá. Středoafrické ministerstvo školství dlouhodobě není s to zajistit učitelům nejen pravidelné platy, ale ani jejich dostatečné vzdělávání.
Z hlediska metod je výuka postavena na memorování dlouhých textů nebo opisování francouzských textů z tabule. Žáci zpravidla nemají k dispozici sešity ani učebnice, často mají pouze tabulku, na kterou se píše křídou.
Jak se dá problém řešit?
Děti potřebují hlavně učitele, který je dovede motivovat, a učebnice, které budou mluvit jejich jazykem. Náš program dokáže zajistit obojí.
Základní ideou programu je zkvalitnění výuky na středoafrických školách na prvním stupni základní školy, protože je to pro mnoho žáků jediný (nejvyšší) stupeň dosaženého vzdělání. Pomocí kreativity a hravých účelných metod rozvíjí tento program u dětí radost z učení a umožňuje jim efektivně si vědomosti osvojovat.
Za programem stojí organizace SIRIRI z České republiky, která v SAR působí už od roku 2006 a našla v zemi pevné partnery mezi misionáři Řádu bosých karmelitánů. Ve spolupráci se zkušenými českými pedagogickými odborníky hledala SIRIRI, jak nejlépe učitele v SAR podpořit.
Do přípravy konceptu se zapojili i místní učitelé, kteří vůbec poprvé dostali možnost vyučovat v rodném jazyce sango, a nikoli ve francouzštině.
Po absolvování interaktivního školení předává SIRIRI všem účastníkům Manuál pěti pedagogických principů a další didaktické pomůcky, kterými jsou živá abeceda, sady písmen a číslic, ilustrovaný slabikář a čítanka, vše v místním jazyce sango.
Podpora výuky v jazyce sango na prvním stupni základních škol je v souladu s doporučením UNESCO ohledně výuky v mateřském jazyce v mnohojazyčných zemích. Středoafrické ministerstvo školství doporučilo výuku v sangu již v roce 1995.
V čem je to řešení nejlepší?
Program nevymýšlel nikdo „od stolu“. Tvořil se v dialogu s místními učiteli, aby odpovídal na to, co středoafrické školství skutečně potřebuje. Poptávka po tomto programu je obrovská, z čehož je patrné, že program má smysl a že se jeho realizace daří.
Interaktivní kurzy pro učitele prvního stupně základních škol
Cílem kurzů je inspirovat učitele ideou „smysluplného vzdělávání“, tedy aby ve vzdělávacím procesu dokázali posílit interakci mezi žákem a učitelem. V duchu konceptu „škola hrou“ podle Jana Ámose Komenského je cílem usilovat o to, aby se v dětech rozvíjela tvořivost, hravost a ve výsledku i radost z učení. V průběhu seminářů i během vyučovacího procesu zástupci SIRIRI doprovázejí učitele a spolu s nimi potvrzují, že i v podmínkách extrémně chudé země lze pracovat se základními moderními pedagogickými postupy a s didaktickými pomůckami. V SAR volají po dalších kurzech, aby mohli ještě více prohlubovat svou kvalifikaci a otevřít cestu ke vzdělání dalším učitelům.
Vzdělávací semináře vycházejí z příručky, která byla vytvořena pro místní učitele na míru. Na kurzech jsou edukováni, jak přistupovat k učení tvořivě, klást otázky, aktivně naslouchat a číst s porozuměním. Během kurzů se také učitelé učili vytvářet pro žáky jednoduché pomůcky. SIRIRI realizovala od roku 2016 do roku 2020 v období mezi únorem až dubnem evaluační návštěvy ve třídách učitelů, kteří absolvovali školení, vyhodnocovala dovednosti a pokroky dětí a poskytovala zpětnou vazbu učitelům. Z těchto cest vznikly podrobné evaluační zprávy z desítek sledovaných tříd.
Nástěnné didaktické kresby
V návaznosti na program jsou realizovány i nástěnné didaktické kresby. Desítky škol v Bozoum, v Bouaru a Baoru a v jejich okolí jsou postupně vybavovány kresbami. Na jejich návrhu či přímo realizaci pracovali dva čeští umělci, David Böhm a Jiří Franta. Tyto kresby se osvědčily jako alternativa k chybějícím učebnicím a jsou navrženy tak, aby byly využitelné napříč předměty. První kresby vznikaly i díky podpoře Velvyslanectví České republiky v Abuji (Nigérie), pod které Středoafrická republika teritoriálně spadá.
Sada Živé abecedy, slabikář ABC a čítanka v sangu
Třídy vyškolených učitelů byly vybaveny sadou ilustrované živé abecedy, děti dostaly slabikář v sangu. Tato učebnice vznikla ve spolupráci se středoafrickými učiteli a českými výtvarníky. Jejím cílem je umožnit dětem osvojit si základy techniky čtení. Slabikář zůstává v majetku školy, čímž se výrazně prodlužuje jeho životnost. Další navazující učebnicí je čítanka v jazyce sango. Když si děti osvojí techniku čtení v jazyce, který znají, mohou mnohem lépe a efektivněji přejít na úřední francouzštinu, jejíž znalost je v této zemi, nejen pro další stupně vzdělávání, nutná.
První etapa programu v letech 2015-2019
Vyškoleno bylo celkem 458 středoafrických učitelů ze 135 církevních, státních, městských i venkovských škol. Školení proběhlo ve dvou velkých krajských městech. Vyškolení učitelé dostali k dispozici 10 250 slabikářů, 110 didaktických kreseb a dalších pomůcek.
Během pěti let přijelo do SAR školit přes 30 evropských dobrovolníků – školitelé a dva výtvarníci. Do vedení kurzů se také postupně jako školitelé aktivně zapojovali i vybraní středoafričtí učitelé. Tento způsob práce měl za cíl posilovat místní kapacity a perspektivně předat program do rukou Středoafričanů.
Rok 2019 byl pilotním ročníkem, kdy se školení na přání učitelů rozšířilo i na konkrétní předměty: matematiku, čtení a psaní. Od července 2019 působila přímo v SAR koordinátorka programu Škola hrou a připravovala školení pro rok 2020. Poskytovala podporu vyškoleným učitelům a na rozšíření programu do dalších škol a na jeho předání místním autoritám spolupracovala s místními i mezinárodními institucemi.
Covidová pauza a druhá etapa – předání programu středoafrickým školitelům v roce 2023
Na jaře 2020 však došlo k celosvětové covidové pandemii, proto musela být realizace programu ze strany SIRIRI pozastavena a zůstala plně v rukou středoafrických učitelů. Až v roce 2022 bylo možné navštívit některé školy a učitele a ukázalo se, že učitelé nadále vyučují v sangu a používají nabyté vědomosti a pomůcky při výuce na prvním stupni. Program tedy v duchu udržitelnosti a nezávisle na přítomnosti školitelů z Evropy pokračuje dál. V několika třídách jsme našli lokálně vyráběná počítadla ze dřeva a víček od pet lahví. Učitelé mají o program nadále velký zájem. Žádali nás o další školení a didaktické kresby do škol, kde ještě nejsou. Proto jsme se rozhodli doplnit didaktické kresby vesnickým školám v oblasti kolem města Bozoum a Baoro. Na přelomu srpna a září proběhlo školení, které vedli středoafričtí učitelé už jen se supervizní podporou ze strany SIRIRI.
V roce 2023 je v plánu jednak monitorovací cesta a jednak realizace dalšího školení, které opět proběhne již v režii středoafrických školitelů, s finanční a supervizní podporou SIRIRI.
SIRIRI vytvořila pro podporu středoafrických školitelů dvě série výukových videí, které je možné distribuovat na flash discích. V první části autoři a výtvarníci vysvětlují filozofii programu a metodické kroky k naplnění pedagogických cílů. Druhá část slouží jako praktická ilustrace práce středoafrických školitelů z průběhu školení svých kolegů.
Ocenění programu
V červnu 2018 udělila Česká rozvojová agentura na Ministerstvu zahraničních věcí ČR v Praze neziskové organizaci SIRIRI za program Škola hrou v SAR cenu za naplňování Cílů udržitelného rozvoje OSN v Česku.
V březnu 2020 udělil Generální inspektorát národního vzdělávání v SAR souhlas k výuce podle slabikáře “YANGA TI SANGO” a podle čítanky “Mbeti ti diko” na základních školách. Obě učebnice vytvořila SIRIRI v rámci programu Škola hrou v SAR. To byl významný krok pro rozvoj programu, šíření vzdělávání v národním jazyce a potvrzení spolupráce mezi českou organizací SIRIRI a středoafrickými autoritami. Zároveň se reference na program Škola hrou v SAR dostala do obsáhlého vládního programu pro rozvoj školství ve Středoafrické republice na příštích deset let, který by měla spolufinancovat Světová banka.
Potřebujeme Vaši podporu, abychom mohli odpovědět na velikou poptávku, kterou náš program v SAR vzbudil
Organizace SIRIRI financuje program Škola hrou v SAR většinou z darů individuálních dárců. V roce 2015 byl projekt podpořen také Francouzskou ambasádou v SAR a později také Českou rozvojovou agenturou a Velvyslanectvím České republiky v Abuji (Nigérie).
Pro financování je zásadní navazování vztahů se soukromými i firemními dárci a navazování partnerství s národními i nadnárodními institucemi.
Ze strany středoškolských učitelů zaznamenává SIRIRI rostoucí zájem o novou moderní a hlavně efektivní metodiku. Dostatečné finanční zdroje by pomohly program rozšířit geograficky, zajistit více didaktických pomůcek a podpořit realizaci dalších kurzů, které pro své kolegy organizují středoafričtí školitelé.
Pošlete libovolný příspěvek na Sbírkové konto SIRIRI >> Škola hrou v SAR: 636631/5500
Děkujeme!Pialökua “Mändängö-yê na särängö-ngyâ na Bêafrîka”, sô Kündü Yamba SÎRÎRÎ laâ avulanga nî, ayeke mbênî lônzikûtu sô angûngbika, “dafungûla na mabôko”. Atângbi ângôbo tî fängö-mbëtï tî fadësô tëtî âwafängö-mbëtï tî Ködörösêse tî Bêafrîka na gbüngö-li na ndö tî âgbâkûrû tî fängö-yê, pëtëngö-nî na kängbïngö-nî, na yângâ tî sängö sô agbû ndo ahön âtanga nî kwê na yâ tî ködörö nî.
Ködörösêse tî Bêafrîka sô atï yangbato na syonî birä sô afâa âzo gbânî sô, agä mbâ tî âködörö tî kötä yërë tî ndögîgî mobimba. Tîtene lo mû mbênî lêgë ndê sï gerê tî lo agbû sêse sï lo gä taâ ndepandäa ködörö, fôko Bêafrîka adu na âwa tî lo sô ahînga mbëtï. Atâa kwê gbä, boro fängö-mbëtï tî kpëngbä alîngbi tî du daä gï töngana âkpëngbä âwafängö-mbëtï ayeke daä, sï ngâ gbâkûrû sô alîngbi gô na fängö-mbëtï nî ayeke daä. Sô ayeke na Bêafrîka lâsô pëpe. Ndânî laâ sï mbênî kündükua tî âbuäkodë sô abûngbi âwasêndâ-fängö-yê tî Tyêki na tî Bêafrîka asû mbênî bûkumändä na mbênî ngôbo tî fängö-yê na terê nî, sô âwafängö-mbëtï na dambëtï alîngbi tî mä yâ nî.
Ë hînga taâ bîanî sô ayeke yê sô âwafängö-mbëtï tî Bêafrîka abezôa nî. Töngana sô sêndâfängö-yê na sêkü XXI. akambaga, âgbâkûrû nî ayeke na yângâ sô âwaködörö nî ayeke mä, ayeke tene.
Na kâpä tî hâko fängö-yê tî Mvuka 2015 na 2016, SÎRÎRÎ afa kodëkua na âwafängö-mbëtï 150. Ayeke töngasô sï âmôlengê ndurü na 13.000 laâ awara lêgë tî manda mbëtï pendere na ngyâ na wëlë. Âwafängö-mbëtï tî Bêafrîka na âbabâ na mamâ tî âmôlengê abâa sô kwê na taâ kötä nzërëngö bê. Âyê tî pialökua nî sô âwafängö-mbêtï nî ahûnda nî mîngi ayeke âmbëtï-gerêpa na sängö, ângôbo tî fängö-mbëtï , fängö-yê na töngbïngö-tënë, âfinî yêkua tî fängö-mbëtï, na sïgïngö na âmbênî finî bûkumändä. Ângembökua tî SÎRÎRÎ azîa na sêse âmbênî âfinî ligbâ tî fängö-mbëtï tî mû mabôko na âla sô afa yê na âla na yâ tî ângû sô ahön sô sï âla lîngbi tî mâi tî gä ngâ âwafängö-yê. SÎRÎRÎ ayeke sâra kua na ngoi sô na ndö tî âbûkumändä na âlimo daä tî dïköngö-mbëtï na Sängö, ngâ na âmbênî âbûkumändä kôte. Yê sô atîa ë ayeke pâta tî fûta na pëtësüngö ângôbo tî diköngö-mbëtï nî na âbûkumändä nî, ngâ na pâta tî fängö-yê na âwafängö-mbëtï nî sï ë lîngbi tî gue na dawäa na pialö tî ë nî. Töngana ë lîngbi tî petesû gbâ tî âbûku tî ngôbo tî ë nî ahön sô, ë lîngbi ngâ tî mû gbâ nî na âmôlengê tî likôlo tî Bêafrîka, ahön sô.
Kpälë nî ayeke nie?
Birä tî yângbö na yërë agbangba na Ködörösêse tî Bêafrîka sï abuba ködörö nî kwê. Mbênî yê sô afa atene, na yâ tî ndurü tângo, fadë ndoto tî hïngängö-yê na Bêafrîka amâi, ayeke daä kêtê pëpe.
Âzo sô ahînga mbëtï sï ngû tî âla alîngbi wala ahön ngû 15 awü töngana 56% na Bêafrîka. Fandoto tî pöpöködörö (poverty.com) sô ayeke hâka gwengö na likôlo ngâ na mbäli tî hïngängö-mbëtï na yâ tî âködörö 149 na ndögîgî, afa atene sêmolongö tî Bêafrîka ayeke 147 nî. Kôzonî sï âla linda kôzo kere tî likôlo, âmôlengê ahînga gï yângâ tî sängö, sô awü ahön âmbâ nî kwê. Na nî, a yeke fa mbëtî na likôlo, mîngi nî, gï na farânzi, sï âmôlengê nî ayeke na pâsi mîngi tî manda âgerê tî hïngängö-yê. Ndoto tî âlikôlo nî ayeke taâ na gbenî ahön ndönî. Danyôgbya tî Fängö-mbëtï tî Bêafrîka alîngbi tî fûta nginza tî nze tî âwafängö-mbëtî nî lakwê na âla mbênî pëpe, wala ngâ tî fa kua na âla na lêgë nî pëpe.
Na mbâgë tî ngôbo tî fängö-mbëtï nî, gündâ nî mîngi ayeke mändängö âyongôro gbâsû na li, na süngö na lê tî mêzä pekô tî âgbâsû na farânzi. Ânyîlikôlo nî ayeke ka na kayëe pëpe, wala bûkumändä pëpe. Mîngi nî, âla yeke gï na kêra ôko sô âla yeke sû mbëtï na lê nî na lakrëe.
 sïgî na yâ nî töngana nie?
Tî bîanî, yê sô âôlengê nî abezôa nî ayeke bûku tî dïköngö nî na yângâ tî ködörö tî âla, ngâ na âwafängö-mbêtï sô alîngbi tî zîa nzara nî na bê tî âla. A lîngbi tî wara sô kwê na yâ tî pialökua tî ë.
Bibê sô ayeke na gündâ tî pialökua tî ë ayeke tî mâi ndoto tî fängö-mbëtï na yâ tî âdambëtï tî kôzo kere sô ë soro nî, ngbanga tî sô, kôzo kere ayeke mîngi nî gï ôko ngû tî likôlo sô mîngi tî ânyîlikôlo tî Bêafrîka asï daä. Kündü SÎRÎRÎ tî Tyêki sô ayeke sâra kua ngbêreyê ngû 10 na Bêafrîka laâ aseka pialökua sô , sï lo yeke sâra kua daä mabôko na mabôko na âmunzû-nzapä tî Carmes. Na mängö terê na âbuäkodë tî Tyêki, SÎRÎRÎ agi lêgë sô ayeke nzönî ahön kwê tî tunge âwafängö-mbëtï tî Bêafrîka.
Ë sâra kua na ndö tî âbûku tî ë na âwafängö-mbëtï tî Bêafrîka sï, tî kpâa nî, âla wara päsä tî fa mbëtï na yângâ tî ködörö tî âla.
Lêgë sô ayeke nzönî ahön kwê töngana nie?
Âzo agbû li tî âla mîngi na ndö tî pialökua sô. Ë sepe nî na mängö-terê na âwafängö-mbëtï tî Bêafrîka tîtene ë hînga âyê sô kwê dôngbi tî fängö-mbëtï na Bêafrîka abezôa. Mbênî ngôbo tî dïköngö-mbëtï ayeke daä kôzo nî na Bêafrîka pëpe, sï ê lîngbi tî mû täpandë nî tî sâra na âtî ë âbûku nî pëpe. Ë yeke bâa lâsô yëngö sô âzo ayê na ngôbo tî ë: Âla hûnda nî abutuma ahön li tî ë.
Fängö-yê na to-mbï-to na kôzo ndoto tî kôzo kere tî likôlo
Na nze tî Mvuka tî ngû 2015 na 2016, âwakua tî kündü SÎRÎRÎ ague na gbätä tî ngonda Bozûm, afa mbëtï na to-mbï-to na âwafängö-mbëtï tî âkôzo kere tî likôlo tî âködörö-kömändâ-kötä ûse. Ndâ tî âkâpä tî kua sô ayeke tî zî lê tî âwafängö-mbëtï nî na ndö tî yê sô a îri nî “fängö-mbëtï na ndâ nî kwê” sô ayeke kpêngba särängö-kua mabôko na mabôko na âmôlengê nî na kodëlêgë tî mändängö-mbëtï nî. Na müngö pekô tî bibê tî “mändängö-yê na särängö-ngyâ” sô Comenius avulanga nî, ë yeke gi tî zîngo na be ti âmôlengê nî nzara tî särängö-kua na ngyâ, ngâ na ngyâ tî mändängö-yê. Na yâ tî kâpä tî kua sô, âwafängö-yê tî SÎRÎRÎ na âwafängö-mbëtï nî awara lêgë tî bâa sô sï, na yâ tî ködörö tî kötä yërë, zo allîngbi lâkwê tî fa mbëtï na âgbâkûrû tî fängö-yê sô amângbi na âsopë tî fängö-yê tî fadësô. Âzo mîngi ayeke hûnda na ë lâsô tî ngbâ na särängö âkâpä tî kua nî tî fa yê daä. E lîngbi ânde tî fa yê na âwafängö-mbëtï ôke na ngû tî 2017 sô?
Âkâpä tî kua nî afö na ndö tî bûkuyindä tî fängö-yê sô ë leke nî gï ndâli tî âwafängö-mbëtï tî Bêafrîka. Bûkuyindä sô afö na ndö tî güpandë usyo tî fängö-yê. Na yâ tî âkâpä tî kua nî, âwafängö-mbëtï nî amanda tî mä tënë na dëngëngö-mê nzonî, tî hûnda ndo, tî mä mbîrîmbîrî ndâ tî âgbâsû sô âla yeke dîko, tî sâra âsêngê gbâkûrû tî fängö na yê, tî mâi na sëkängö-yê tî bibê tî âla.
Gbaralimo tî fängö-yê
Lêgë ôko na âkâpä tî kua sô, ë yeke sâra âgbaralimo tî fängö-yê na yâ tî âdambëtï. Âkubûtäsëmä gbânî balë-ôko na balë-ôko awara âgbaralimo na yâ tî ândângbâ ngû ûse sô, ndâli tî kua tî âwakuafûe tî Tyêki ûse, David Böhm na Jiří Franta, sô aleke âlimo nî sï akpaka nî. Âgbaralimo sô adutï na sê tî âbûku tî likôlo sô atîa, ngâ na âlimo tî mändängö-yê.
Gbâ sô agbô Lafabëe tî mâi finî, ngâ na mbëtï-gerêpa ABC na Sängö
Âwafängö-mbëtï sô amanda finî kodê nî sô, a mû na âtäsëmä tî âla mbenî gbâ tî fängö-yê, sô agbô Lafabêe tî mâi finî ôko, ngâ na âgbâ tî lêsû. A mû na ânyîlikôlo nî mbênî bûku-gerêpa ABC na Sängö. A pete sûkô nî sâki okü awe, sï a kângbi nî ngâ na yâ tî âdambëtï 121 awe. Ë sepe ngôbo tî dïköngö-mbëtï sô na âwafängö-mbëtï tî Bêafrîka na âwakuafûe tî Tyêki. Ndâ tî ngôbo tî dïköngö-mbëtï sô ayeke tî gue na âmôlengê nî tî manda gündâ tî kodë tî dïköngö-mbëtï. Bûku-gerêpa nî ayeke tî dambëtï nî, töngasô sï âmôlengê nî amanda mbëtï na nî anînga.
Ë bezôa tungë tî âla sï ë lîngbi tî yêda na gbâ tî âzo sô asâra nzara tî pialö tî ë na Bêafrîka.
Na nze tî Mvuka 2015, âwafängö-yê ûse afa kua na âwafängö-mbëtï 25 tî mbênî dambëtî ôko tî Bozûm sô ânyîlikôlo 800 ayeke gue likôlo daä. Âkôzo âtäsëmä otâ (ânyîlikôlo 150) tî yindä nî awara tî tara nî âsûkô 80 tî kôzo vungä tî bûku-gerêpa ABC na Sängö.
Na Mvuka 2016, âwafängö-yê balë-ôko afa kua, na yâ tî mbênî kâpäkua, na âwafängö-mbëtï 130 sô alöndö na âdambëtî 121 tî yâ tî âködörö-kömändâ-kötä ûse. Sô kâpäkua nî ahûnzi awe, âwafängö-mbëtï nî awara âyê tî kua tî fängö-yê töngana: Âlafabëe tî mâi finî 130, âgbâ tî âlêsû 150, na âbûku-gerêpa ABC na Sängö 5.000. Pialökua nî azî lêgë na ânyîlikôlo 12.890 tî wara nzönî mändängö-mbëtï.