
Aide humanitaire pour les déplacés internes de la zone de Bozoum
Une détérioration des conditions sécuritaire fin-février 2025
Depuis la semaine dernière les conditions sécuritaires se sont détériorées dans la zone de Bozoum. Une agression mortelle d’un commerçant par les éléments armés de 3R entre Kpare et Bofforo, sur l’axe de Bouar, a provoqué un mécontentement de la population locale. Les jeunes de Bofforo, fâchés, sont entrés en brousse et ils ont tué 2 personnes de l’ethnie musulman mbororo d’ou proviennent des élements de 3R. Dimanche, les 3R sont sortis au village Hay, axe Bocaranga, et ils ont tué au minimum 2 personnes.
Des femmes et enfants en quantité ont vidé le village pour se réfugier dans les villages de Sambay, de Ndonga ou à Bozoum. Des gens ont fui aussi le village de Kounde par peur de représailles. Le dimanche soir 23 février, environs 30 femmes et enfants sont venus dormir à la Paroisse de Bozoum. Lundi ils étaient 70, mardi soir ils étaient déjà 514. Le 28 février ils étaient déjà 1648! À la mi-mars, il y en avait déjà 4 500 ! D’autres arrivent chaque jour.
Quelques-unes des personnes réfugiées dans le terrain de jeu de la Mission des Carmes déchaux (fin février 2025)
Une réponse aux déplacés internes par nos partenaires
Nos partenaires, les Carmes déchaux de la Paroisse de Bozoum, ont fait plusieurs distributions de l’aide alimentaire pour les 514 déplacés. Certains commerçants locales et députés de la zone ont offert des sacs de manioc, du savon et autres alimentaires avant que les ONG locales puissent répondre.
Nos partenaires ont sollicité notre aide afin qu’ils puissent faire face aux dépenses liées à l’accueil de ces déplacés. Ils ont besoin de continuer à distribuer des produits de première nécessité. Certains déplacés ont besoin des soins médicaux de l’urgence, notamment des femmes enceintes arrivant à terme et des personnes qui se sont blessé pendant leur fuite. Ils serront consultés au dispensaire.
Entre-temps, à la mi-mars, l’aide alimentaire des organisations humanitaires locales est arrivée sur place. Cette aide ne couvre que la nourriture et les articles d’hygiène, mais pas les soins médicaux.
Eugénie (à droite) a perdu son mari. Les rebelles l’ont tué à côté d’elle alors qu’il travaillait dans les champs. Elle s’occupe maintenant seule de 7 enfants.
Faites partie de ceux qui se sentent concernés ! Rejoignez-nous.
Ce projet a été soutenu par SIRIRI à hauteur de 3 000 euros provenant des réserves. Cette somme n’a été suffisante que pour les premiers soins des premiers jours et pour couvrir les frais médicaux.
Aidez-nous à aider ! Envoyez tout montant sur notre compte transparent 666646/5500, avec la mention « aide Bozoum ».
Merci d’avance !
P. Marco Poggi, (à droite) avec les personnes déplacées (fin février 2025)